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 « 1946 a amené son lot de changements pour nos gens sans effacer radicalement l’entreprise de domination. Les cours de droit dans leurs plus grandes universités ne te parleront jamais du décret N°5 de l’abolition la loi du 30 avril 1849. Quant à Napoléon, malgré la proclamation de l’abolition, il a envoyé ses troupes rétablir l’esclavage en Guadeloupe. Leurs livres d’histoire considèrent nos bourreaux comme des héros. Les troupes de Napoléon se sont fait gifler en Haïti. La première république noire paye encore cette gifle donnée au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Elle paye encore parce qu’il fallait crucifier l’un d’entre nous pour que personne d’autre n’envie son exemple, pour qu’aucun autre pays sous la coupole de la France n’ait l’idée sotte de vouloir maîtriser son destin de A à Z. Tout le monde prend du plomb derrière le mur colonial. Tout le monde, homme, femme, enfant. Libres ou incarcérés. Même les détenus dans nos prisons. » 

Steve Fola Gadet, professeur, artiste, activiste.

 « Bien évidemment, la rue est politique. Pire, elle en est l’enfant délaissée, maltraitée, oubliée, ajoutant à la division raciale, la division des classes sociales. De cette réalité, elle s’est construite en décalquant le modèle de société régi par le système politique tout en se revendiquant hors système. De ce paradoxe naît du bon comme du mauvais, des destins remarquables comme des destins tragiques. La lueur d’espoir qui nous éclaire, depuis quelques années, sur le conditionnement par ce système à nous disperser, à détourner notre regard des réelles problématiques, à nous autodétruire est freinée par cette même force étatique. »

Noel Daufour, prisonnier politique

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NEG 3 Rap Poézi Politik

2022, 30 nov

NEG 2 Identités

2021, 1 mai

NEG 1 Klordékon

2020, 1 mai

NEG 4 (A PARAITRE)

2024, 1 mai